La petite histoire du développement durable
Depuis quand parlons-nous de développement durable?
L’expression développement durable (traduite de l’anglais substainable development) apparait pour la première fois en 1980 dans une publication de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Quelques années plus tard, en 1987, Gro Harlem Brundtland – alors première ministre de Norvège et présidente de la Commission des Nations unies sur l’environnement et le développement – dépose un rapport intitulé Notre avenir à tous[1] et définit le développement durable comme «un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs».
C’est en 1992, lors du Sommet de la Terre à Rio (tenu sous l’égide des Nations unies) que sera officialisée la notion de développement durable et celle de ses trois piliers: «un développement économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable».
Le développement durable au Québec
Au Québec, notre définition de cette notion connait de légères variations. En effet, en 2006, le Québec adopte sa propre Loi sur le développement durable et met l’accent sur la notion de durabilité.
Chez nous, le développement durable est donc défini comme suit: «un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Le développement durable s’appuie sur une vision à long terme qui prend en compte le caractère indissociable des dimensions environnementale, sociale et économique des activités de développement.»[2]
Les objectifs du développement durable
– Assurer la préservation de l’environnement pour garantir la santé et la sécurité des communautés humaines, tout en préservant les écosystèmes qui maintiennent la vie.
– Assurer l’équité sociale afin de permettre le plein épanouissement des femmes et des hommes, la croissance des communautés et la préservation de la diversité.
– Promouvoir l’efficience économique pour favoriser l’émergence d’une économie innovante et prospère, respectueuse de l’environnement et socialement responsable.
Le développement durable au cœur du Monastère des Augustines
À l’origine du legs des Augustines à la population de Québec se trouve le désir de laisser cet héritage aux générations futures pour que celles-ci puissent en bénéficier. En effet, la nature même du Monastère consiste à assurer la pérennité du patrimoine matériel et immatériel de cette communauté. Que ce soit à travers l’hébergement, Le Musée ou encore les services aux proches aidants et aux soignants, les visiteurs sont constamment en contact avec ce précieux legs mis en valeur partout et utilisé comme source de mieux-être.
Le Monastère des Augustines agit de plus en plus chaque jour en tout respect de la santé globale individuelle et collective ainsi que de la santé de la planète. En tant qu’acteur en innovation sociale et signataire de la Déclaration d’engagement d’économie solidaire depuis 2019, Le Monastère met en œuvre des initiatives de développement durable variées. C’est pourquoi les trois dimensions du développement durable (environnementale, sociale et économique) sont au cœur de ses actions. Voici quelques exemples des initiatives mises en place à ce jour.
Initiatives économiques
-Afin d’assurer la pérennité du projet confié par les Augustines, Le Monastère a la responsabilité d’assurer sa viabilité et sa santé financière. C’est pourquoi son modèle d’affaires est à la fois économique et social. Tous les surplus du Monastère sont réinvestis dans sa mission culturelle et sociale.
-L’approvisionnement est fait de façon réfléchie et en cohérence avec les valeurs du Monastère. Celui-ci favorise les produits bios, provenant de fournisseurs locaux et dont les valeurs lui correspondent.
-La politique de tarification du Monastère prend en considération les besoins des différentes clientèles selon une offre diversifiée. Cette façon de faire permet au Monastère de concilier viabilité économique et accessibilité des services.
Le développement durable est plus qu’une simple notion; c’est une façon d’être, une façon de penser et une façon de vivre. C’est faire des choix judicieux aujourd’hui pour assurer le futur des prochaines générations.
Initiatives sociales
–Le patrimoine des Augustines est rendu accessible à la population notamment grâce à l’offre muséale du Monastère.
-Le Monastère s’engage socialement en offrant du soutien et du répit à tarif solidaire aux proches aidants, aux soignants et aux accompagnateurs de malades.
-Les services en santé globale du Monastère font la promotion de saines habitudes de vie autant auprès de la clientèle que de l’équipe.
Initiatives écologiques
–Le Monastère conserve, restaure, réutilise et transmet aux générations futures le patrimoine bâti des Augustines. Cette démarche écologique constitue l’ancrage même de cet OBNL. Ainsi, 70% des matériaux et des mobiliers originaux ont été conservés dans la réhabilitation du lieu.
-Le Monastère utilise le contrôle automatisé de ses équipements, ainsi que le recommissioning (RCx). Ce processus de réoptimisation favorise le rendement énergétique des bâtiments tout en assurant le confort de ses occupants.
-Les systèmes de chauffage et de climatisation sont géothermiques, une technologie propre et renouvelable. De plus, l’augmentation graduelle de l’utilisation du chauffage au gaz naturel fait partie des préoccupations du Monastère.