Qu’est-ce qu’un concert de bols tibétains?
Depuis 2016, Le Monastère des Augustines offre des concerts méditatifs de bols tibétains avec le musicien et sonothérapeute Jimmy Thériault. Nous avons rencontré ce dernier afin qu’il nous explique en quoi consiste un concert de bols tibétains et pour qu’il nous parle de sa propre rencontre avec ces instruments.
En quoi consiste un concert de bols tibétains?
Les concerts invitent le corps à retomber dans un calme, dans une place de silence intérieur, où les idées ralentissent. Des fois, les idées vont même jusqu’à s’arrêter. Il y a quelque chose qui se dépose. C’est dans un tel espace de calme que se vit le ressourcement; une occasion favorable à se laisser porter par le son des vibrations des bols tibétains et à se laisser mener à un espace intérieur.
Les bols tibétains sont un type d’outils. Lorsqu’ils sont joués, ils vont porter les vibrations dont certaines favorisent l’état méditatif. C’est un principe physique très simple. On ne les entend pas à l’oreille humaine, mais les vibrations favorisent les ondes alpha dans le cerveau, ce qui induit un sentiment d’apaisement.
Aussi, lors de la soirée, les participants ont l’occasion de pouvoir manipuler les bols. Ils ont la chance de pouvoir pratiquer.
Quels sont les bienfaits procurés par un concert de bols tibétains?
C’est vraiment une expérience qui n’est pas juste sonore, mais aussi physique. C’est comme se laisser traverser par les sons que font les bols. Automatiquement, ça va lever le voile sur des choses, comme si on est un peu fatigué. C’est rare, mais il y a même des gens qui ronflent, parce que ça procure une profonde détente! Pour d’autres personnes, des tensions physiques peuvent être relâchées.
Après un concert, ce qui reste des effets relève du « WOW! ». On devient disponible pour recevoir ce qui est là, on est plus présent à ce qui est. Cet effet peut durer quelques jours. Et l’expérience, les commentaires sont positifs…
J’offre des concerts au Monastère depuis quelques années déjà, et l’expérience est unanime. C’est ce qui est beau! Ça nourrit l’espace qui a besoin d’être nourri, sans nécessairement avoir besoin de mots ou de paroles.
De quelles façons l’acoustique particulière des voûtes du Monastère influence-t-elle l’expérience des concerts?
Dans les voûtes, la clé est la réverbération. Durant un concert, les sons se promènent dans la salle. Grâce à cela, les gens qui sont à l’arrière complètement ou dans le coin de la salle entendent tout.
Ce que je trouve beau, c’est l’amalgame des sons qui se rencontrent dans cet espace historique. Il y a une rencontre avec l’histoire qui est là, dans cet espace utilisé depuis 1695. Et c’est toujours particulier ici, quand je donne des concerts. Je sens plus d’impact que dans d’autres salles. Je donne des concerts un peu partout au Québec et maintenant en Europe, mais quand je reviens ici, au Monastère, c’est comme à la maison. Il y a quelque chose qui est profondément ressourçant ici, et ce, autant pour moi que pour les autres. Voilà ce qui est transmis à travers le concert au Monastère.
Autrement dit, il y a une belle fusion entre ce qui existe déjà dans le lieu et ce que les bols portent en eux-mêmes. Les deux combinés, nous avons une soirée magique, une soirée exceptionnelle… On peut utiliser les termes qu’on veut!
De plus, le public en redemande. Des gens reviennent au Monastère uniquement pour les concerts. Il y a ainsi une belle synergie qui se crée avec le public. Pour moi, cela est le signe qu’il y a quelque chose de particulier qui est vécu ici.
Que diriez-vous à une personne intéressée, mais hésitante à participer au concert?
Qu’elle s’offre ce cadeau au moins une fois dans sa vie. C’est tout!
Pour terminer, comment avez-vous découvert et adopté la pratique des bols tibétains?
C’est assez simple. J’ai toujours eu un intérêt par rapport à ces instruments. En 2011, je suis allé en Asie. J’habitais alors en Suisse et je travaillais en recherche et développement en chimie analytique. La rencontre avec les bols a eu lieu au Népal un an plus tard, en 2012, où j’ai voulu acheter un bol durant mon voyage. Simplement.
J’attendais des amis dans un magasin et pendant que j’attendais, j’ai vu un bol, que j’utilise d’ailleurs dans les concerts au Monastère. C’est là que l’aventure a commencé. Un immense bol de douze kilos. Quand je l’ai vu, ça m’a rappelé un rêve que j’avais fait six ans auparavant, en 2006. J’ai raconté le rêve spontanément. Ensuite, le propriétaire du magasin a fait venir quelqu’un. On est partis chez lui. L’aventure a ainsi commencé, parce que j’avais raconté ce rêve-là. Cet homme est devenu mon enseignant. Il m’a partagé cette technique ancestrale des bols tibétains. C’est grosso modo cette technique que j’offre dans l’atelier « Découvrir la magie des bols » au Monastère.
Pourquoi m’a-t-on enseigné la technique? Pourquoi l’enseignant a-t-il partagé ses connaissances? Mystère et boule de gomme! Mais l’aventure est là et elle grandit. Par exemple, j’ai un deuxième album qui va bientôt sortir…
Les prochains concerts méditatifs de bols tibétains auront lieu les 25 avril 2019 et 23 mai 2019. C’est un rendez-vous!