Portrait d’une ambassadrice: Marie-France Delisle
Le Cercle des ambassadrices du Monastère des Augustines est un réseau de femmes accomplies, qui désirent contribuer à assurer la pérennité et la mise en valeur du patrimoine des Augustines, soutenir la mission sociale de mieux-être des individus, et de faire rayonner l’offre du Monastère auprès des membres de leur entourage. Portrait d’une ambassadrice: Marie-France Delisle.
Ce mois-ci, nous aimerions vous présenter le premier portrait d’une de nos ambassadrices, Marie-France Delisle, une femme forte, pleine de vie, que nous sommes fiers de compter parmi les nôtres!
Cette femme inspirante s’ouvre à nous dans ces quelques lignes; Marie-France nous parle entre autres de ses valeurs, son parcours professionnel et philanthropique, ainsi que son amour pour ses enfants et sa famille.
Quel est votre parcours professionnel?
J’ai étudié à l’Université Laval en administration des affaires et j’ai ensuite complété une maîtrise, que j’ai en partie faite au HEC de Lausanne. Je travaille dans le domaine des finances depuis 1987. Depuis plusieurs années, je suis gestionnaire de portefeuille chez CIBC Wood Gundy.
N’est-ce pas un milieu principalement occupé par les hommes?
Oui, il s’agit d’un milieu très masculin. Il y a présentement 15 % de femmes, un pourcentage qui a peu progressé depuis mon entrée dans ce milieu, il y a près de 30 ans. Au début, j’avais l’impression qu’en tant que femme, je devais être meilleure pour être considérée égale à mes pairs. Aujourd’hui, ce n’est plus une différence que je perçois.
Selon vous, est-ce qu’une femme apporte quelque chose de distinctif dans ton milieu?
Je crois qu’en général, une femme apporte un effet plus humain et moins cartésien. Dans ses relations interpersonnelles, il y a un rôle un peu plus maternel. Oui, on aborde les chiffres, mais avec un côté très humain. On est de bonnes personnes pour écouter.
Quel est votre cheminement personnel?
Je suis mariée depuis 24 ans et j’ai 3 enfants; mes deux filles sont à l’université et mon fils est à l’école secondaire. J’adore ma famille et les discussions qu’on a ensemble. J’adore voir la différence de générations. Je crois que la génération de mes enfants voit la vie différemment de ma génération. Ils nous ont vus travailler d’arrache-pied et ils souhaitent faire les choses différemment. Nos enfants valorisent beaucoup la famille et le bien-être. Ils seront des travailleurs qui auront des objectifs différents et seront moins obsédés par le travail.
Qu’est-ce qui vous touche dans l’offre du Monastère et qu’est-ce qui vous a inspiré à devenir ambassadrice?
Le fait de vouloir pérenniser l’œuvre des premières femmes qui ont pris une place en Nouvelle-France. Je souhaite contribuer à préserver l’histoire des Augustines et en être une ambassadrice.
Quelle est votre vision de la philanthropie?
En tant que société québécoise, c’est historiquement à travers l’Église que la philanthropie se faisait. Par contre, depuis 30 ans, on voit un grand bouleversement et une émergence de nouvelles formes de philanthropie et de nouveaux philanthropes. Il y a une plus grande ouverture, ce qui fera une meilleure société pour demain!
Quelle est votre implication philanthropique?
J’ai commencé à m’impliquer en philanthropie un peu avant mes 20 ans en vendant des jonquilles pour financer la recherche sur le cancer.
Au-delà de mon implication dans le Cercle des ambassadrices, où je siège sur le comité de consultation avec l’équipe du Monastère, je continue à m’impliquer dans la Société canadienne du cancer. Je suis aussi impliquée au sein de la Fondation Québec philanthrope et au sein du conseil d’administration du Festival d’été de Québec. Ces engagements requièrent un certain temps, mais c’est important pour moi de redonner dans la mesure de mes capacités.
Quel a été le moment le plus significatif de votre vie?
Les naissances de mes enfants! Cela a changé ma perspective de la vie, mes priorités et mon niveau de responsabilité. C’est quelque chose de devenir responsable de quelqu’un qui ne peut pas se défendre. Avoir su élever des enfants qui seront autonomes et honnêtes dans la vie, et qui feront leur chemin, est probablement l’héritage le plus significatif que je laisserai sur la terre.
Qu’est-ce qui vous passionne?
En dehors des moments passés avec mes enfants et mon conjoint, je dirais les voyages et la plongée sous-marine! J’adore voyager avec mon conjoint à des destinations insolites qui sortent des sentiers battus. Je préfère garder les destinations plus traditionnelles pour quand on sera plus vieux. Je n’ai pas besoin d’aller loin pour être heureuse. Chaque année, je fais de la place dans mon horaire pour ces voyages. Ce sont aussi des moments privilégiés avec mon conjoint. Il est un complice pour moi, il peut m’endurer et me suivre, et parfois me ralentir quand il le faut! Il fait partie de mon succès, tout comme mes amis. Côtoyer la famille et les bons amis est très important pour moi.
Si vous pouviez retourner dans le passé, quel message livreriez-vous à la jeune femme de 20 ans que vous étiez?
Je suis très franche, je dis mes opinions, même à 51 ans! Alors je l’inviterais à se questionner si ce qu’on veut dire à un moment précis vaut vraiment la peine d’être dit? Toutes les opinions sont bonnes, mais parfois, il est préférable de murir nos dires avant de les exprimer.
Je lui dirais aussi de moins se soucier de la perspective des autres. Ça devient moins important quand on vieillit et on apprend que l’important, c’est d’être fidèle à soi-même et non aux opinions des autres.
Une citation qui vous inspire?
Better done than perfect
Sheryl Sandberg
C’est une citation tirée d’un livre que j’ai lu récemment et qui m’a beaucoup inspiré : Lean In: Women, Work, and the Will to Lead (En avant toutes) de Sheryl Sandberg.
Que faites-vous pour vous détendre?
Je lis! J’adore lire. Je cuisine. Je fais un excellent Osso bucco! J’ai beaucoup cuisiné les fruits de mer et les mets asiatiques. Je suis aussi accro à certaines séries télévisées. J’ai récemment écouté Mr Bull, Mme Secretary et Suits.
Quels sont vos prochains défis?
J’entrevois beaucoup de changements dans mon industrie donc pour les 10 prochaines années de ma carrière, je souhaite continuer à bien servir mes clients à travers les changements. Je souhaite également supporter mes enfants qui en seront bientôt à développer leur carrière. Je désire les assister du mieux que je peux afin qu’ils puissent déployer leur plein potentiel.